Main tenant une bouture d'arbre, sur fond vert légèrement embrouillé.
Environnement, Mode de vie

Les 5 documentaires sur l’environnement qui m’ont marqué

La connaissance, c’est le pouvoir. Paradoxalement, plus on s’éduque sur un sujet donné, plus on réalise qu’on ne sait rien finalement. En effet, l’être humain n’a et n’aura jamais fini d’apprendre, car les connaissances et les données se mettent à jour en continu. C’est la raison pour laquelle j’avais envie de vous proposer quelques documentaires au sujet de l’environnement qui m’ont beaucoup marqué et fait cheminer dans les dernières années. Ils ont tous joué un rôle important dans mon processus vers un mode de vie plus respectueux de la planète, contribuant notamment à l’adoption d’une alimentation de type flexitarienne (régime végétarien avec consommation occasionnelle de viande). Pour les besoins de la cause, je les ai réécoutés en rafale dans les deux dernières semaines et je dois dire que les enjeux traités sont toujours autant d’actualité, sinon plus. Voici donc les cinq (5) documentaires que je recommanderais à toute personne qui souhaite en savoir sur les impacts de son mode de vie à l’échelle planétaire.

Seaspiracy, 1h30 | Netflix

À moins de vivre sur une île déserte sans connexion Internet, vous avez probablement entendu parler de ce documentaire qui est sorti tout récemment sur Netflix. Son propos est incisif et amène à réfléchir, même les plus grands amateurs de poisson. Dans les dernières années, nous avons beaucoup parlé de l’élevage du bétail et de ses impacts majeurs sur l’environnement (émissions de gaz à effet de serre, utilisation des terres, consommation d’eau, destruction de la forêt amazonienne, etc.). La consommation de produits de la mer, une solution de remplacement souvent envisagée afin de réduire celle de viande, n’est toutefois pas aussi rose que l’on pourrait le penser. La surpêche qui fait rage dans les océans à travers le globe met en péril l’équilibre de ces étendues d’eau. Ce que plusieurs personnes ignorent, c’est que l’océan ainsi que ses résidents sont essentiels à la régulation du climat, contribuant à la fixation du carbone. En effet, celui-ci entrepose à lui seul plus de 93% du gaz carbonique (CO2), en faisant le plus grand puits du monde. La meilleure façon de s’attaquer aux problèmes liés à la pêche commerciale serait de mieux encadrer/réglementer cette pratique, mais aussi de diminuer sa consommation de produits de la mer. «Personne ne peut tout faire, mais tout le monde peut faire quelque chose.»

Cowspiracy, 1h30 | Netflix

Une nouvelle version du documentaire Cowspiracy, sorti en 2014, a été diffusée mondialement sur Netflix en 2015. Celle-ci a été produite par nul autre que Leonardo DiCaprio, acteur, mais aussi producteur et activiste pour l’environnement. Ce documentaire regorge d’informations pertinentes et percutantes, me donnant l’impression de l’écouter avec une perspective différente chaque fois. Bien que l’industrie du bétail produise plus de gaz à effet de serre (GES) que celle des transports, il n’en est jamais question au moment d’agir pour renverser les changements climatiques. Même devant des faits avérés, les porte-paroles et même les dirigeants de grandes organisations environnementales font la sourde oreille, n’osant pas se prononcer quant à la nécessité de diminuer notre consommation de viande pour en limiter les effets. Bien souvent financés par les lobbys de l’industrie de l’élevage, ces organismes ne se risquent pas à parler par peur de perdre leur financement et leur profit. Personne ne veut avoir à dire à la population que la solution durable serait d’arrêter de manger de la viande ou du poisson, ou du moins de réduire sa consommation. «On ne peut pas être un écologiste et manger des produits d’originale animale [Traduction libre].»

Demain, moins de 2h | Ici

Sorti en 2015, ce documentaire porteur d’espoir est l’un de mes coups de cœur, car il nous démontre qu’il est possible de changer le monde en s’y mettant tous ensemble. Contrastant avec les documentaires sur l’environnement aux propos plus alarmants, Demain présente une perspective beaucoup plus positive en faisant rayonner des initiatives déjà existantes. En renforçant nos liens en tant que société au moyen de projets à plus petite échelle, la mise en commun de tous nos efforts peut arriver à produire un résultat global impressionnant. «On a tous le pouvoir de changer le monde, demain…». Abordant des thématiques telles que l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation, Demain met en lumière notre capacité à trouver des solutions aux enjeux qui préoccupent nos communautés. En accordant plus de pouvoir aux citoyens, il est impressionnant de voir le sentiment d’implication et de responsabilisation qui en émerge. Dans cette nouvelle vision du monde, l’autonomie c’est la liberté, et la diversité fait la force. Il n’est pas trop tard pour faire changer les choses, mais il faut s’y mettre.

Before the Flood, 1h30 | YouTube

Before the Flood est un documentaire produit par Leonardo DiCaprio et présenté par National Geographic, qui est sorti en 2016. Depuis sa mise en ligne sur YouTube en 2019, il a été visionné par plus de 650 000 personnes! Je trouve que ce documentaire inquiétant nous expose une perspective plus politique des changements climatiques. Aux États-Unis, plusieurs leaders au pouvoir sont des climatosceptiques financés directement ou indirectement par les compagnies pétrolières, qui tirent en quelque sorte les ficelles. À leurs yeux, les changements climatiques ne sont pas réels, ils refusent d’y croire malgré les évidences scientifiques, car leurs intérêts politiques sont contrôlés par les énergies fossiles. Nous avons le pouvoir de faire changer les choses en faisant entendre notre voix auprès de nos dirigeants, en votant pour des leaders qui ont l’environnement à cœur et en choisissant de consommer différemment (ce que nous achetons, ce que nous mangeons et l’énergie que nous consommons). En éduquant la population, nous lui donnons le pouvoir d’agir et de faire entendre sa voix en faisant naître une nouvelle conscience collective. «Il faut continuer à en parler aussi fort que possible et prendre action immédiatement [Traduction libre].»

A Plastic Ocean, 1h40 | Netflix

Sur nos écrans depuis 2016, A Plastic Ocean présente l’impact de la pollution des océans par les déchets plastiques, dans une ambiance somme toute assez apaisante. Partis d’abord en mer à la recherche de baleines bleues, l’équipe de chercheurs a découvert bien malgré elle un problème majeur: nos océans sont peuplés de déchets plastiques, de la surface jusqu’en profondeur. Le rythme plus lent du documentaire nous permet de digérer et d’assimiler l’information et d’en mesurer la portée. Si vous songez à diminuer votre consommation de plastique, c’est assurément le documentaire qui finira de vous convaincre. Je suis restée sans voix devant les carcasses d’oiseaux, dont le système digestif était encombré d’une quantité de déchets difficile à envisager pour une si petite créature. Les animaux marins paient le prix de notre dépendance au plastique, qui s’insère dans la chaîne alimentaire pour revenir dans nos assiettes. Comme le disait aussi le documentaire Seaspiracy, la santé de la planète entière dépend de la santé des océans. «From knowing comes caring, and from caring comes change.»

Le visionnement de tous ces documentaires l’un après l’autre et de façon assez rapprochée m’a permis de réaliser que ces enjeux environnementaux sont étroitement liés entre eux, qu’ils sont interdépendants. Comme un effet domino, en s’attaquant à un problème, il y aura forcément des répercussions positives sur celui d’à-côté. La santé de la planète est un tout, un écosystème, et nous devons prendre soin de tous ces aspects pour en arriver à une action globale et à des changements durables.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *