Plusieurs fruits et légumes dans des sacs réutilisables en filet.
Environnement, Mode de vie

Mon alimentation en transition zéro déchet – l’épicerie

À moins d’avoir la chance d’aller au marché chaque semaine ou directement chez le producteur, il peut parfois être complexe d’acheter sans emballage au supermarché. Souvent, les distributeurs ou les épiceries ajoutent des emballages, parfois inutiles, pour protéger les aliments ou préparer des portions. Quelques petits efforts peuvent donc s’avérer nécessaires pour faire une épicerie la plus respectueuse possible de l’environnement. Dans le dernier article de cette série, nous avons abordé la question de la cuisine. Cette semaine, je vous parle des étapes que j’effectue chaque semaine afin de faire mes courses en mode «réduction des déchets».

Planifier ses courses

La préparation de votre liste d’épicerie vous permettra également de savoir quels types ou grosseurs de contenants vous aurez besoin. Il vous sera donc possible de prévoir le nombre adéquat de sacs écolos, de sacs filets pour les fruits et légumes, de contenants à vrac, de sacs ou contenants pour les viennoiseries/le pain, etc. Pour ma part, j’ai un sac en tissu dédié à l’épicerie et qui contient tout ce dont j’ai besoin. Au fil de la semaine, j’y ajoute les contenants à vrac pour les aliments terminés ou nécessaires, les sacs filets qui ne sont plus en utilisation, les sacs à vrac, etc. Quand je suis prête à partir pour les courses, je n’ai plus qu’à l’attraper et je sais que j’aurai tout en main pour minimiser les sacs en plastique et les emballages à l’épicerie.

Prévoir les bons contenants

Épicerie en général

Lors d’une transition vers un mode de vie plus respectueux de la planète, les sacs écolos sont souvent le premier pas visant à diminuer la consommation de sacs en plastique. Leur utilisation est assez élémentaire alors je ne m’éterniserai pas trop sur le sujet. Le plus important est 1) de ne pas les oublier (laissez-les toujours dans la voiture ou près de la porte) et 2) d’en apporter un nombre suffisant en fonction des achats prévus.

Fruits et légumes

Les sacs-filets réutilisables pour les fruits et légumes (mes préférés sont ceux de D’un sac à l’autre) gagnent en popularité, et avec raison! En plus d’être plus agréables et faciles à manipuler que les petits sacs en plastique de l’épicerie, ils sont également plus résistants et réutilisables à l’infini (ou presque!). En considérant qu’un foyer utilise 3 ou 4 petits sacs en plastique par semaine, ce petit changement permettrait d’en détourner environ 156 à 208 des sites d’enfouissement chaque année! Il faut aussi garder en tête que certains aliments, voire la plupart, n’ont tout simplement pas besoin d’être placés dans un sac supplémentaire.

Aliments en vrac 

Pour les aliments achetés en vrac, les possibilités de contenants sont nombreuses: sacs à vrac en tissu ou en filet, pot de style «Mason», plats en plastique «Tupperware», contenants de yogourt ou margarine propres, bocaux et récipients en verre neufs ou réutilisés, etc. Lors de votre visite, il suffit de peser le contenant à l’arrivée et de le remplir des produits désirés. J’ai d’ailleurs écrit un article complet à ce sujet afin de guider ceux qui préparent leur première visite à l’épicerie en vrac (on commence tous quelque part!). Afin d’éviter les surprises, avant votre première visite, informez-vous des contenants qui sont autorisés chez le commerçant.

Produits de boulangerie

Pour les produits de boulangerie, on retrouve sur le marché des sacs réutilisables spécifiquement conçus pour ceux-ci, tels que les sacs à pain, à miche, à baguette, etc. Toutefois, ne craignez pas d’être créatif et d’utiliser ce que vous avez déjà à la maison. Par exemple, pour les croissants du boulanger, j’utilise mes sacs filets réutilisables pour les fruits et légumes. Une taie d’oreiller propre est idéale pour rapporter vos achats de chez le boulanger ou un grand plat en plastique pour les viennoiseries.

Charcuteries/fromages/viandes/poissons

Pour ce type de produits, lorsqu’il est question de l’utilisation de vos propres contenants, les commerçants de proximité sont souvent plus enclins à vous accommoder. Pour ce qui est des grandes chaînes, certaines ont commencé à s’y mettre également. J’ai trouvé les politiques pour Metro et IGA, mais rien ne vous empêche de tenter le coup auprès de votre bannière habituelle. Des contenants refermables en plastique ou en verre ou des sacs à glissière réutilisables sont idéaux pour ce genre d’aliments.

Acheter des aliments moins et/ou mieux emballés

Une fois sur place, restez alertes aux possibilités qui s’offrent à vous, car il est parfois possible de trouver un équivalent en vrac aux aliments déjà emballés ou portionnés. Cette option vous permet donc de prendre seulement la quantité requise, tout en utilisant vos propres contenants. Lorsqu’il n’existe pas d’alternative sans emballage et que vous devez choisir entre deux produits emballés, tournez-vous vers celui le moins emballé ou le «mieux» emballé. En effet, ce ne sont pas tous les matériaux qui sont recyclés au même niveau. Le papier et le carton sont recyclés à 79% et sont les plus prisés des acheteurs de matières recyclées. Pour ce qui est du plastique, il est recyclé à 18% et n’est pas le plus populaire auprès des acheteurs. Même scénario pour le verre, qui est recyclé à seulement 14%, mais qui est un matériau inerte que vous pourrez réutiliser de plusieurs façons (achat en vrac, lunchs, conservation, etc.). Le polystyrène expansé et la pellicule plastique sont acceptés dans certains bacs bleus, renseignez-vous ici afin de savoir si votre municipalité les accepte ou utilisez l’application Ça va où?.

J’aimerais conclure en vous disant qu’il ne faut pas trop culpabiliser si l’on n’arrive pas à tout acheter sans emballage. Il n’est pas non plus question de se laisser mourir de faim parce qu’il n’y a pas d’alternatives «nues» aux produits que l’on consomme. Prendre conscience de la problématique du suremballage et fournir des efforts pour mieux consommer est un grand pas dans la bonne direction. De fil en aiguille, les épiciers réaliseront que de plus en plus de gens cherchent à se procurer des aliments sans emballage ou moins/mieux emballés et mettront l’épaule à la roue, eux aussi. Chaque petit geste compte et alimente la vague du changement, un pas à la fois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *